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No44
   7-avril-2005   

Nos avancées:

Faire un renvoi sur votre blog LA NAO, SUITE ET FIN

Pourquoi autant de réunions en central pour la NAO?

  • Le double des réunions pour conclure un accord de Négociation Annuelle Obligatoire, cela ne s'était pas encore vu chez Coca-Cola Entreprise. Il est vrai que la mobilisation des salariés, par pétition ou par débrayages a été impressionnante pour ne pas perdre leur pouvoir d'achat. Il est bien évident que sans cette forte volonté affirmée, l'évolution de l'employeur n'aurait pas été celle des dernières discussions. Il faut aussi noter que les syndicats qui ont mené cette mobilisation ont eu conscience de leur responsabilité vis-à-vis des salariés qui les élisent aussi, car la possibilité de pouvoir conclure des accords dépend désormais de par le Code du travail, de la représentativité collective qu'ils ont lors des élections professionnelles (en Comité d'établissement). Il n'est plus possible de demander l'avis de ses adhérents sans tenir compte de ceux qui votent pour ces représentants.

    Est-il possible de renégocier un accord qui ne serait pas majoritaire?

  • La seule obligation dans une Négociation Annuelle Obligatoire, c'est de négocier. Un employeur n'est jamais obligé de conclure un accord. Et l'employeur ne s'est pas privé de préciser tout le long de la négociation que ses propositions n'étaient valables qu'en cas de signature. Si un accord n'était pas signé par des organisations qui ne représenteraient pas la majorité des votes des salariés, la loi permet de s'opposer à l'application, mais ne permet en aucune façon de poursuivre la négociation. Les syndicats ont plus intérêt à s'entendre pour négocier un accord acceptable qu'à se batailler pour tout perdre. Désormais, ce que les salariés obtiendront dans les négociations dépendra directement de leur vote dans les élections du Comité d'établissement. "Protester" par son bulletin de vote anonyme, n'est plus payant; les salariés devront apprendre à protester ouvertement.

    Quelles sont les grandes dispositions du projet d'accord NAO 2005?

    • Une augmentation générale des salaires de 2% au 1er avril 2005.
    • Une enveloppe de mesures individuelles de 2% (1.7% pour les primes au mérite et 0.3% pour les promotions et variations des primes d'ancienneté)
    • Une prime exceptionnelle d'engagement de 700 euros brut versée en juin (nous avons obtenu l'engagement qu'elle sera aussi versée aux salariés CDD toujours présents et ayant 3 mois d'ancienneté en 2004.
    • L'employeur reconnaît qu'il faut pour 2005-2006-2007 élaborer "un accord différent" afin "d'amortir la variabilité des primes" et de "constituer un réel encouragement à l'effort des salariés".
    • La mise en place courant 2006, après le rodage du nouveau logiciel de paie, de la "subrogation maladie" afin d'éviter les déconvenues fréquentes les salariés revenant au travail après une maladie qui les a déjà affectés.
    • Des discussions sur la mise en place de permanences d'assistantes sociales dans les sites industriels.
    • Une étude suivie sur la faisabilité de l'utilisation des véhicules de la force de vente en dehors des horaires de travail.

    Un accord NAO sera-t-il signé le 12 avril 2005?

  • Lors de la réunion du 8 avril, l'employeur a lu un courrier des organisations syndicales CFDT, CGT et Force Ouvrière lui demandant d'examiner l'intégration de trois points (disposition de prise en charge employeur en cas de non validation sur "la prime exceptionnelle d'intéressement " annoncée par le gouvernement, programmation d'une réunion de discussion en décembre 2005 pour faire le point sur l'évolution du coût de la vie) et rédaction plus précise de l'engagement "subrogation maladie" pour que les salariés puissent être vraiment rassurés sur une mise en place dans un an environ).
  • Coca-Cola a reporté la rédaction sur les deux derniers points auxquels il entend donner une réponse positive pour une nouvelle réunion le 12 avril. Comme nous ne connaissons pas la rédaction de ces deux points, il est normal que nous puissions consulter les salariés. L'employeur a refusé, pour des raisons inconnues, d'élaborer ensemble ces rédactions et a mis fin 3 heures plus tôt que prévu à la réunion.


       top.gif    Dépôt CCE: 7-avril-2005   
       c.gif    Responsable de publication: André PUJOL