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No40
   17-mai-2004   

Nos avancées:

Faire un renvoi sur votre blog INTERESSEMENT 2003: HIER, AUJOURD'HUI, DEMAIN

Hier:

Le précédent accord d'intéressement 1999-2000-2001 comportait une échelle de taux d'intéressement correspondant à des taux de réalisation de l'objectif qui, non seulement dépassaient cet objectif, mais aussi descendaient en dessous. Du moment que l'objectif est dépassé par rapport à l'année passée, il est normal pour les représentants des salariés de considérer que l'année a été bonne, même si une partie de l'argent de l'entreprise et du travail des salariés a été utilisée sans les taux de progression espérés. C'est en effet l'employeur qui fixe les objectifs, et dans l'agro-alimentaire, les succès comme les échecs dépendent d'incidents ou de catastrophes difficilement prévisibles (palettes bois de Dunkerque, canicule estivale, médiatisation du lancement du Dasani anglais). Avoir une échelle d'intéressement qui s'adapte à la progression de l'entreprise est une décision sage.
La législation permet à l`employeur et aux syndicats de définir des critères économiques de progression propres à l'entreprise. La progression des softs drinks, même si elle continue, n'est plus aussi rapide qu'auparavant. Et ce n'est pas la même chose d'avoir une croissance des volumes de vente en progressant sur les eaux et le vin ou en prenant des parts de marché sur les concurrents. Coca-Cola Entreprise peut certaines années progresser sans obligatoirement avoir de bons résultats en volumes. D'où la deuxième sage précaution que les partenaires sociaux ont eu d'adopter le critère du COP (actuellement EBITDA), basé sur les résultats financiers. Il est beaucoup plus maîtrisable car il dépend moins des concurrents.

Aujourd'hui:

L'actuel accord 2002-2003-2004 a été essentiellement amélioré au niveau du taux d'intéressement par rapport aux taux de progression de l'entreprise. Que l'objectif soit dépassé ou non dépassé, du moment qu'il y a progression, le pourcentage d'intéressement a été augmenté. Cela a été une sage décision et les résultats de 2002 et 2003 ont permis de maintenir des résultats avec des fluctuations moindres qu'elles auraient été avec l'ancien accord.
Si on revient en arrière depuis que Coca-Cola a racheté les concessions à Pernod-Ricard, la moyenne du taux global d'intéressement-participation des salariés poursuit son bon niveau. Et l'année 2003 est particulièrement bonne avec 12,62% de la masse salariale redistribuée (9,12% en intéressement et 3,50% en participation).

Demain:

L'année 2004 a bien démarré, mais la progression ne s'est pas maintenue. A l'inverse, nous avons mal démarré d'autres années et nous avons pu rattraper des retards. Nous ne savons pas quand nous pourrons faire notre entrée sur le marché des eaux avec Dasani.
Des accords d'équipes de suppléance modifiés ont été conclus sur les différents sites industriels pour permettre à l'employeur de faire face aux besoins de stocks d'entreposage de nos produits toujours plus diversifiés en parfums.
Nous nous modernisons dans le commercial avec CRM, partie de l'outil SAP. Le déploiement se fait progressivement dans les régions et, au delà du changement avec ces nouveaux outils informatiques, l'entreprise devrait avoir une meilleure lisibilité des priorités de décision et nous devrions avoir une meilleure maîtrise de l'immédiat et du moyen terme.
Une seule ombre au tableau. Notre entreprise commence à faire des bénéfices et donc légalement doit redistribuer une partie à ses salariés. C'est une obligation en France pour les employeurs, à la différence de l'intéressement qui n'est que facultatif. Ce qui devrait nous réjouir, l'employeur nous oblige à le vivre avec déplaisir car l'accord d'intéressement étant globalisé avec la participation, les efforts faits par les salariés dans le cadre de l'intéressement ne correspondent plus aux efforts propres, mais aussi à la meilleure assise de notre société. Etre intéressé globalement mais ne pas pouvoir débloquer la partie participation pendant 5 ans n'est plus acceptable pour les 80% des salariés qui ont besoin de débloquer partiellement ou totalement l'intéressement. La progression, certes lente, de la participation devient dramatique si l'année n'est pas au beau fixe pour des raisons qui ne dépendent pas des salariés.
En tant que syndicat, Force Ouvrière a clairement dit qu'il ne signera pas un accord d'intéressent pour l'horizon 2005-2006-2007 qu'avec la pleine autonomie de l'intéressement. D'autres syndicats, non-signataires, ont aussi fait ce constat. Nous espérons, avec la nouvelle législation sur les accords majoritaires, que nous pourrons, ensemble, signer un futur accord d'intéressement qui permettra à chaque salarié d'être récompensé des efforts collectifs pour être always the number one.


   top.gif    Dépôt CCE: 17-mai-2004   
   c.gif    Responsable de publication: André PUJOL