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No36
   19-février-2003   

Editorial:

Faire un renvoi sur votre blog CE QUE LES SALARIES ATTENDENT POUR LES AUGMENTATIONS DE 2003

La première journée de la négociation obligatoire, qui doit comprendre trois rendez-vous légaux, a été brève: une demie journée. Et l'employeur n'a donné aux organisations syndicales guère que des chiffres sur les données économiques. Pour les données sociales, savoir que les effectifs globaux de Coca-Cola Entreprise ont été augmentés de 40 personnes, que l'inflation réelle de 2002 a été du même chiffre que l'augmentation générale (soit un léger gain salarial puisque l'augmentation a été perçue par anticipation très tôt) et que 60% ont reçu une augmentation au mérite hors promotion et mise à niveau, ce n'est pas permettre aux représentants des salariés d'analyser les évolutions des salariés que nous défendons. La direction s'est engagée à donner tous les chiffres sociaux par courrier avant la prochaine réunion courant 2ème quinzaine de février. On ne comprend pas trop pourquoi on s'est précipité pour faire une première réunion si l'employeur n'avait pas encore demandé au département des Ressources Humaines de faire ces bilans.
Cela n'a pas empêché les syndicats de faire déjà des propositions, même si la signature qui déclenchera des augmentations sur la fiche de paie des salariés est un compromis tenant compte du renouvellement de la force de travail et des efforts de progression de l'entreprise. Pour un employeur, il est tentant de dire que l'effort est payé par la prime d'intéressement, si du moins des syndicats signent un accord en ce sens, mais nous savons que l'effort demandé chaque année n'est pas un nouveau challenge, mais bien une marche supplémentaire. Les propositions des syndicats sont pour une fois semblables: des augmentations d'environ 5%, certain demandant la fin des points au mérite et l'intégration de la dotation mérite dans l'augmentation générale, et les autres souhaitant le maintien de la reconnaissance du mérite en plus d'une augmentation générale pour tous. Même si le mérite peut dépendre de chefs de services et révéler à l'occasion des discriminations, la majorité des syndicats sont favorables au maintien de cette disposition légale chez Coca-Cola Entreprise avec l'Accord sur la Grille de Classification, car de toute façon nous voyons bien chaque jour que beaucoup trop de choses sont demandées aux salariés pour la bonne marche de l'entreprise qui ne sont pas spécialement dans les définitions de fonctions de chacun, et il est juste d'être payé pour ces efforts (ou de faire savoir à son manager qu'il devra finir par passer par la caisse s'il s'obstine plusieurs années de suite à faire semblant de ne rien voir alors qu'il demande régulièrement plus que le contrat de travail).
Si l'intéressement n'a pas été aussi fort que celui des années précédentes pour 2002 (5.9%), le mode de calcul de l'intéressement n'a dépendu que de l'accord signé, mais l'espérance de progression de l'EBITDA (ex COP) n'a dépendu que des calculs prévisionnels de la direction de Coca-Cola Entreprise. De toute façon, les 97,6% d'objectifs EBITDA constituent quand même un +7% environ par rapport à l'année précédente. Il est donc normal que les syndicats ne soient pas quitte au nom des salariés et aient demandé pour 2003 des dispositions permettant de maintenir le relèvement de l'effort demandé aux salariés, malgré une conjoncture qui n'est peut-être pas encore revenue à la normale. La progression envisagée par la société pour 2003 est ambitieuse et nous avons rappelé que l'augmentation générale doit être un signe pour les salariés que le travail demandé ne sera pas vain.
Force Ouvrière a aussi rappelé que la population de l'administratif du commercial ne devait plus être les éternels oubliés des paris des challenges et que le Directeur des Ressources Humaines se devait de faire un geste de justice plutôt que de chercher à maintenir un oubli des responsables passés. Nous ne revendiquons rien pour la population de l'administratif des usines, puisque Coca-Cola l'a déjà accordé pour eux. Il est encourageant de noter que la direction n'a pas cherché cette fois à justifier cet oubli comme cela a été le cas les années précédentes.
Notre force dans les négociation, c'est les adhésions à Force Ouvrière qui nous permettent de présenter des candidats, c'est les votes que vous faites pour ces candidats qui vous permettent d'avoir des élus qui vous représentent, c'est les informations que vous nous communiquez sur tout ce qui va ou ne va pas dans vos services, c'est le soutien que vous apportez aux actions que nous lançons.
Contactez-nous, rejoignez-nous. Faisons avancer ensemble vos droits, vos réclamations et vos revendications.
Jean-Pierre PUZIN, Délégué syndical central


Nos engagements:

Faire un renvoi sur votre blog AUGMENTATIONS AU MERITE?

Force Ouvrière est pour le maintien du mérite, qui a représenté en 2002 1,7% de la masse salariale, en plus des augmentations générales, mais cela suppose qu'il soit distribué équitablement.
La direction a annoncé que 60% des salariés ont bénéficié du mérite pour 2002. Elle a confirmé que les attributions sont équitables et que les Ressources Humaines, tant en local qu'en central, vérifient la répartition.
Pourtant, nous constatons que certains salariés n'ont pas eu d'augmentation au mérite depuis plusieurs années: le record est de 12 ans. Pour faire passer la pilule, on laisse espérer des points si tout se passe bien. Et si on juge que cela se passe mal, va-t-on continuer la discrimination?
Lors des entretiens, quand on veut ne pas donner, les supérieurs hiérarchiques osent dire pourquoi, puisque les Ressources Humaines ont demandé d'expliquer pourquoi. Le seul problème est que si un supérieur ne veut pas donner, il va appuyer tous les points qu'il juge négatifs et minimiser ceux jugés positifs. Evidemment, sur ce qu'on estime qui doit être fait pour mériter, on ne dit mot. On repousse le dialogue à l'entretien des objectifs de l'année suivante. Entretien où on dit que ce qui doit être fait pour les objectifs de travail n'est que la contrepartie du salaire. Parfois les salariés se demandent à quoi sert le dialogue avec leur supérieur hiérarchique.
Rappelons un proverbe arabe: "Si tu veux que ton chien te suive, ne le nourrit pas correctement, car s'il n'a pas faim, il ne te suivra pas." C'est la méthode de la carotte et du bâton.
Lors de la première réunion de négociation salariale, nous avons attiré l'attention de la direction sur les pratiques de management que nous condamnons fermement.
Force Ouvrière défend tous les droits des salariés de l'entreprise. Vos droits sont notre devoir.


   top.gif    Dépôt CCE: 19-février-2003   
   c.gif    Responsable de publication: André PUJOL