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No29
   10-avril-2002   

Editorial:

Faire un renvoi sur votre blog UN ACCORD SALARIAL 2002 QUI RENOUE AVEC DES HAUSSES SUPERIEURES A L'INFLATION (APRES L'ACCORD ARTT QUI A REDUIT LE TEMPS DE TRAVAIL)

La négociation salariale 2002 s'est conclue par un Accord entre les organisations syndicales et Coca-Cola Entreprise. Cet accord permet une augmentation générale de 1,7%, soit au-dessus de l'inflation prévisible (en dépit des rumeurs défaitistes de "Radio corbeau") et cette augmentation prend effet à la signature, soit à partir de la paye d'avril.
Les négociations se sont poursuivies avec quatre séances, et la proposition de l'ensemble des syndicats de 1,7% immédiatement a finalement été avalisée par l'employeur après de multiples propositions moins satisfaisantes. Les augmentations des primes sont d'environ 2%. Bien sûr, tout ce que les syndicats demandaient n'a pas été obtenu ou pas totalement selon les termes que nous aurions souhaités. Mais une négociation est un compromis entre deux positions défendant des intérêts différents.
Demander toujours plus et ne pas accepter de compromis n'est pas la position de Force Ouvrière. Nous défendons les salaires face à l'érosion monétaire et nous exigeons d'une société qui fait des bénéfices un effort de redistribution au-dessus de l'inflation. On dit qu'il faut demander plus pour avoir un peu plus. C'est un bon principe à condition que cela n'ait pas pour conséquence demander plus et ne rien avoir s'il n'y a pas de signature. Ce qui rentre dans la poche y rentre toujours, alors que ce qu'on rêve reste un rêve.
L'accord salarial 2002 est un accord satisfaisant que Force Ouvrière a signé parce qu'il améliore le pouvoir d'achat des salariés. Tout le concret de cet accord sera immédiatement palpable par les salariés et s'ajoutera dans le calcul de leurs retraites. Les autres engagements de l'employeur non quantitatifs se jugeront aux résultats concrets qui dépendront de la conscience commune des syndicats et des salariés.
Jean-Pierre PUZIN, Délégué syndical central


Nos avancées:

Faire un renvoi sur votre blog CREATION D'UN COMITE DE GROUPE CONVENTIONNEL ENTRE COCA-COLA ENTREPRISE (CCE) ET COCA-COLA PRODUCTION (CCP)

Pourquoi un Comité de Groupe Conventionnel?

Légalement, rien n'obligeait Coca-Cola à conclure un Comité de Groupe entre nos deux sociétés soeurs en France puisque la direction qui les régit n'est pas en France. Coca-Cola a quand même souhaité répondre à une revendication ancienne qui date du rachat par Coca-Cola des sociétés SP-SRBG de Pernod-Ricard puisqu'il s'est fait après la construction de l'usine de Dunkerque qui correspondait à une ville sinistrée après la fermeture du Chantier Naval et à une incitation fiscale pour la création de nouvelles entreprises dans la zone. La majorité de la production de Dunkerque correspond à des exportations en Europe et c'est pourquoi l'accord conclu reconnaît au niveau des activités que ces deux sociétés se trouvent "ponctuellement en rapport".

Comment vont se dérouler les réunions du Comité de Groupe Conventionnel?

Les parties signataires ont convenu d'une représentation syndicale égale, avec deux représentants par organisation syndicale représentative au niveau national. Ces salariés seront désignés pour deux ans parmi ceux ayant des mandats représentatifs ou électifs au moment de leur investiture. Les remplacements définitifs ou ponctuels pourront se faire. Il pourra y avoir représentation à la fois de salariés de CCE et de salariés de CCP. Deux réunions ont été prévues en juin et décembre, ce qui permettra de connaître dans un esprit de réciprocité les bilans des deux sociétés mais aussi les projets, investissements et développements envisagés. La finalité est le partage entre les deux employeurs et des représentants des deux sociétés des informations économiques et financières nécessaires à l'action des instances représentatives des salariés et des syndicats dans chacune de ces entreprises.

Que va apporter le Comité de Groupe Conventionnel aux salariés?

Par l'intermédiaire de leurs représentants, les réunions vont permettre de connaître la situation économique: bilan et perspectives, la situation de production: bilan et investissement, la situation commerciale: bilan et évolution du marché, la situation de l'emploi: bilan et prévisions, la situation financière: bilans comptables, la situation de l'hygiène et de la sécurité: constat et améliorations. Hier et aujourd'hui, beaucoup de rumeurs, vraies, fausses ou déformées, se propageaient régulièrement et les Comités d'entreprise étaient obligés de demander des éclaircissements ou des démentis. Demain, nous pourrons avoir une information fiable car venant directement de la bouche de ceux qui nous dirigent. Coca-Cola a enfin compris que la transparence est profitable à tous alors que la politique du secret ne peut que générer des craintes? Celui qui s'inquiètera pour un site sera désormais seul, ou bien tous partageront la crainte.

Que va apporter la rencontre des représentants des salariés de CCE et de CCP?

Depuis les accords ARTT que nous avons analysés quant à leurs ressemblances et différences, les salariés se rendent compte que beaucoup de choses sont communes entre les deux sociétés. A part le fait que Coca-Cola Production soit tournée vers la production et pour l'essentiel vers l'exportation et les différences au niveau des classifications (grille de classification avec définition de poste, certification et évolution au mérite chez CCE, blocs de compétence et évolution qualitative chez CCP), les politiques sont les mêmes dans nos deux sociétés et quand un salarié d'une société parle de ce qui se passe chez lui, il est compris 5 sur 5 par un salarié de l'autre société. Le dialogue social dans une entreprise dépend toujours de deux parties, employeur et représentants des salariés et non de ce que peut souhaiter a priori Coca-Cola. La base du dialogue social dans une entreprise suppose à chaque phase le respect de l'autre.

L'Accord sur la création du Comité de Groupe Conventionnel est à la signature pour dépôt officiel vers la mi-avril.

   top.gif    Dépôt CCE: 10-avril-2002   
   c.gif    Responsable de publication: André PUJOL